Apple VS FBI – Ou comment Apple profite du terrorisme pour faire du marketing

Cet article est une remise en ligne

Alors que je suis entrain de rédiger un bel article intitulé « Pourquoi j’aime pas Apple », je me suis dit : « Est-ce vraiment une bonne idée que le premier article disponible sur mon blog se prénomme ainsi ?  » Après une intense réflexion, je me suis aperçu que non, il fallait que mon premier post soit un peu plus proche de la philosophie qui m’a motivé à commencer ce site internet. Alors quoi de mieux pour commencer qu’un sujet sur comment Apple se prostitue au nom de la protection des données.

Vous l’aurez compris, Apple et moi, on n’est pas très copain-copain. Bon, il serait prétentieux de ma part de penser qu’Apple se préoccupe de ce que je pourrais penser, mais cela ne m’empêche pas de me dire qu’il y a, entre nous, une forme de petite guéguerre bien sympathique qui m’occupe de temps à autre.

Bref, un peu de contexte.

Le 2 décembre 2015 a eu lieu la fusillade de San Bernardino, près de Los Angeles, aux États-Unis. Si vous ne connaissez pas ce tragique événement, je vous invite à lire sur Wikipédia cette sordide histoire. Pour les autres, en très résumé, deux tireurs sont entré dans un centre pour chômeur et sans-abris et ont ouvert le feu. Résultat, 14 morts et une bonne vingtaine de blessés. Un joli bain de sang, quoi.

J’ose maintenant a peine imaginé ce qui se passe dans votre tête : « C’est qui ce mec qui parle d’attentat ! Première et dernière fois sur ce site de merde ! »

Mais non, mais non, restez, on s’amuse bien, je vous le promet.

Après cette boucherie, le FBI a obtenu l’iPhone d’un des assaillant et ont demandé à Apple de leurs donner accès aux données. Déjà là, il y a deux chose qui me perturbe. D’une : un iPhone ? Pour un terroriste ? C’est illogique ! Il suffit de regarder n’importe quelle pseudo site de news en ligne pour savoir qu’un Samsung leur aurait bien plus correspondu, puisque tout les deux ont une fâcheuses tendance à exploser. De deux : je suis tellement déçu de savoir que, dans la vrai vie, il n’y a pas de geekette chaudasse dans toute les équipes du FBI pour craqué les codes en moins de deux comme dans toute série qui se respecte.

Bref, après avoir lamentablement échoué à récupérer les données une première fois (parce que oui, Apple a déjà un système en place sur tous ses téléphones pour que les forces de l’ordre puissent y pénétrer et récupérer tout plein d’information très utile), les brillants agents du FBI ont donc demandé à Apple de laisser exprès une faille de sécurité dans iOS disponible pour ce genre de scénario.

Et là, c’est parti en couille.

A cette demande, Apple, et donc Tim Cook, a répondu non, avec comme argument le fait que rien ne garantissait que cette faille serait utiliser uniquement pour cette affaire et que, du coup, nos amis les Américains pourrait avoir accès directement aux données de tous les utilisateurs d’iPhone.

Cette réaction suscita l’euphorie chez tous les défenseurs de la vie privée. Même Edward Snowden a twitté qu’il félicitait Apple pour leur réaction ! Ainsi, Apple, qui ne se sentait plus pisser, à évidemment profité de toute la couverture médiatique pour vendre à tout potentiel pigeon que si vous acheter Apple, vos données sont sécurisées et non accessible à ces fouines du gouvernement.

Alors oui, c’est bien beau tout ça, mais il y a deux choses qui me chiffonne. La première est le Partiot Act. Cette loi qui date de l’administration Bush est une réponse direct au attentat du 11 septembre 2001. Cette loi dit, entre autre, qui toute organisation gouvernemental Américaine peut réclamer toutes les données possédée par une entreprise dont le siège est située aux États-Unis. Donc heureusement que nos terroristes ont eu intelligence de ne pas synchronisé leurs téléphones avec iCloud…

Et deuxièmement, l’hypocrisie d’Apple.

Non parce qu’il est bien mignon, le petit Tim Cook, a balancé des phrases magnifiques du style « Notre priorité, c’est le respect de la vie privée de nos clients », quand on sait qu’Apple ne se prive pas de collecter nos données pour ciblé un maximum les publicités pour les applications ou la musique qu’il pourrait nous vendre pour s’en foutre plein les poches.

Mais bon, c’est que quand il n’y a pas d’argent en jeu que, soudainement, les multinationales se créent une conscience.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *